MOURIR... sans avoir vécu

Le système concentrationnaire nazi a mis en œuvre une impitoyable machine à tuer: des millions de personnes ont été assassinées. Des juifs, des slaves, des prisonniers politiques, des résistants …et parmi toutes ces catégories de victimes se trouvaient des nouveaux nés, des enfants et des adolescents; on estime leur nombre à plus d’ 1,5 million de jeunes victimes pour quelques centaines de survivants. Il y a des camps avec plus d'enfants que d'autres: en Allemagne, le camp de Ravensbrück réservé aux femmes abrita aussi des centaines d'enfants. Autre exemple, à Birkenau en Pologne, dans la nuit du 2 au 3 août 1944, les 2 898 derniers occupants du camp des familles tsiganes, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées , sont exterminés dans les chambres à gaz.

Tous les déportés subissaient sans distinctions d'âge les mêmes conditions de vie et de mort qui nous paraissent inimaginables car tellement inhumaines.

La barbarie nazie fut sans limite vis-à-vis de ces enfants et leur sort fut absolument épouvantable Les moyens utilisés par les nazis sont tous plus cruels les uns que les autres. Les enfants étaient condamnés à mort avant même leur naissance. Les nouveaux-nés étaient immédiatement arrachés des bras de leur mère et noyés sous leurs yeux. La majorité des enfants, furent gazés, brûlés, enterrés vivants, empoisonnés, étranglés, noyés.

Dans les chambres à gaz, les enfants sont les premiers à mourir car l'instinct de survie des plus forts faisait qu'ils étaient écrasés par ceux qui cherchaient encore un peu d'oxygène, en vain.




Mourir est une chose mais il y a aussi voir mourir.

Une autre vision d’horreur pour les enfants fut celle des cadavres partout dans les allées entre les baraques, mais aussi les charrettes poussant des entassements de cadavres.

Les médecins SS utilisèrent également les enfants comme « matériel scientifique » pour des expériences médicales et stérilisaient les jeunes filles, quelques fois âgées de 8 ans.

Ils utilisèrent particulièrement les enfants jumeaux pour leurs expériences. Le docteur Mengele étudia en particulier une maladie qui frappa massivement les enfants au cours de l’été 1943 : le « noma », maladie gangréneuse qui laisse des trous dans la peau et les joues.



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Johanna et Erdmann Schmidt, victimes des expériences de Mengele.
(Musée d’Auschwitz)


Certains enfants furent laissés en vie à la naissance mais les conditions de vie en vigueur dans les camp ne faisaient dans la plupart des cas que retarder leur mort. Difficile aussi d'échapper aux épidémies comme le typhus qui touche gravement les enfants.

Les nazis étaient animés par une idéologie et voulaient s'assurer un avenir « sans reproche » et sans mise en danger de leur propre descendance. Les SS appelaient les enfants de résistants "enfant de terroriste" et ils étaient donc condamnés.

Des plus les Tziganes, les handicapés, les juifs étaient "des bouches à nourrir", des

" parasites ", et il était inutile de donner à manger à des gens de " leur espèce".

Quel que soit le contexte de ces atrocités, nous ne trouvons aucune raison "valable", aucune excuse. Nous ne comprenons pas.

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