Camp de Ravensbrück

L’Histoire du camp

Le camp de Ravensbrück, créé en 1938, était un camp situé au Nord de l’Allemagne, séparé de la ville de Fürstenberg par le lac Schwedt. La particularité de ce camp est qu’il fut le seul grand camp réservé aux femmes. C’est Himmler (le chef des SS) qui, en automne 1938, décida d’ériger un camp de concentration pour femmes dans cet endroit isolé mais facilement accessible. Ravensbrück se situe dans un cadre merveilleux de forêts et de lacs avec de grands terrains étendus et inhabités mais c’est dans ce cadre qu’un camp sera construit.

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En effet, fin 1938, 500 prisonniers érigent ce camp surmonté de barbelés électrifiés et construisent 14 baraques de logement, une cuisine et une infirmerie.

C’est à partir de Mai 1939 que les premières prisonnières arrivèrent. Ce fut essentiellement des femmes allemandes, autrichiennes et polonaises, et on comptait déjà 2290 prisonnières. Mais avec la guerre, la population du camp s’est accrue avec des prisonnières provenant de 20 pays européens. En 1942, des convois de femmes russes arrivèrent au camp tandis que le nombre d’enfants s’accrut également.
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Tout au long de cette guerre, c’est plus de 132 000 femmes et enfants qui furent envoyés dans le camp de Ravensbrück et dans les camps annexes (y compris les kommandos) mais seulement 40 000 ont survécu. Les femmes détenues venaient essentiellement de Pologne (25 % des détenues), d’Allemagne (20 %), de France (7 %) et 15 % des internées étaient juives ainsi que 5 % de Tsiganes. Toutes ces femmes vécurent au quotidien des coups, des tortures et beaucoup furent pendues ou exécutées voire même gazées (à partir de 1944). Certaines détenues furent tuées par injection de poison ou à cause d’expériences dites « médicales ». Les femmes devenues trop faibles étaient envoyées au « camp de jeunesse » de Uckermark ou à Auschwitz afin d’y être gazées mais l’avance rapide des forces soviétiques dans les derniers mois de la guerre a fait que des milliers de femmes furent également gazées. Ce sont ces mêmes troupes soviétiques qui libérèrent Ravensbrück le 29 et 30 Avril 1945 qui y trouvèrent 3 500 femmes et enfants malades et affaiblis.
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Les nouveau-nés

Ce camp de Ravensbrück avait une autre particularité qui était le fait que des centaines d’enfants y étaient prisonniers. Ces enfants eurent un sort absolument épouvantable à cause de la barbarie nazie qui fut sans limite. Au début de la guerre, ils étaient condamnés à mort avant même leur naissance et les nouveau-nés étaient arrachés des bras de leur mère et noyés ou jetés dans un seau pour y mourir. Il y eut également des nouveau-nés jetés au feu, enterrés vivants, empoisonnés, étranglés... Et tout cela en présence de leur mère. Quelquefois, ce sont des groupes de femmes enceintes et des nourrissons qui sont gazés.
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Les SS font avorter les femmes enceintes de moins de huit mois dans des conditions bestiales et le fœtus est brûlé directement dans une chaudière. Par la suite, certains enfants sont laissés en vie à la naissance mais les conditions de vie en vigueur dans le camp ne font que retarder leur mort et seuls les enfants les plus vigoureux survivent. Pour la plupart, ils meurent de faim, de diarrhée, de pneumonie suite à leur manque ou mauvaise nutrition.

Au total, il y eut près de 800 enfants nés à Ravensbrück mais presque tous sont morts et seuls ont survécu 3 petits Français et quelques bébés d’autres nationalités.
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Les enfants

Le sort des enfants est tout aussi inhumain car ils avaient le même régime que les adultes et aucune exception n’était faite. Lorsqu’ils arrivaient, ils étaient dépouillés, rasés, fouillés et recevaient un uniforme qui n’était jamais changé. Ils se levaient le matin à 3h30 pour répondre présent à l’appel et ils recevaient un petit breuvage pour ensuite sortir dans le froid (-35°C parfois) sous la neige, la pluie et le vent glacial de la Baltique. Ils attendaient debout pendant plusieurs heures, les vêtements mouillés, qu’on leur signale la fin de l’appel puis ils retournaient à leur Block.
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Certains enfants essayaient parfois de se faire des petits jouets. Ils repensaient aux jeux auxquels ils jouaient auparavant mais la plupart adoptaient les activités des adultes comme les discussions sur la nourriture par exemple. Mais souvent ils étaient trop affaiblis pour se livrer à la moindre activité (physique) et seule la solidarité entre les prisonnières permit d’entourer un peu ces enfants. Le nombre d’enfants fut ainsi estimé à 1500 environ sur la totalité du camp.
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Les fillettes tsiganes

Les nazis ont également accompli des expériences épouvantables sur les petites filles tsiganes : les expériences de stérilisation. Selon eux, le but était de découvrir les méthodes les plus efficaces et les plus rapides pour stériliser des millions d’êtres humains appartenant aux races « inférieures ».

C’est environ 130 petites tsiganes, âgées de 8 à 12 ans qui furent opérées durant le mois de janvier 1945.

Les professeurs (ou docteurs) procédaient par irradiation des ovaires par les rayons X et cela provoquait des brûlures importantes des tissus environnants, ce qui déterminait la mort de beaucoup de petites filles. Les organes génitaux de certaines de ces fillettes furent prélevés pour examen et donc d’autres fillettes furent contaminées et elles mirent plusieurs jours à mourir dans d’atroces souffrances.


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